Déclenchement des larmes

D'après certains experts, les pleurs font partie des mécanismes qui signalent un danger ou un stress, au même titre que le cœur qui bat plus vite, le fait de s’agiter ou de devenir tout blanc. Autant de signes qui amènent les autres à porter l’attention sur soi. Les bébés, par exemple, qui ne peuvent pas verbaliser leurs messages, pleurent pour signaler qu’ils ont faim, mal au ventre ou qu’ils ne sont simplement pas contents. Pleurs et larmes appartiennent donc à notre mode de communication.

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D'après certaines études, les larmes émotionnelles viendraient de l'Hypothalamus. L'Hypothalamus incarne les fonctions de l'instinct et des pulsions, nécessaire à la survie (faim, soif, reproduction,…). Il sert également à superviser les sécrétions hormonales, le fonctionnement des organes internes et le déclenchement des réflexes.Image

Une émotion est une réaction physiologique à une situation. De durée très brève et transitoire, elle a deux visages : le premier est mental et le deuxième est physique. Une émotion est donc une manifestation interne, due à une sensation subjective. Elle s'exprime par une activité de l'hypothalamus particulière qui génère une réaction extérieure plus ou moins visible. Pleurer suite à une émotion forte diminue de 40 %  la tristesse et la colère car nos larmes libèrent des molécules anti-douleurs et même certains anti-dépresseurs naturels. Les larmes d’émotion sont en effet plus concentrées en protéines et en hormones (ACTH et prolactine, associées au stress). Attention à ne pas confondre, les larmes évacuées pendant les fous rires sont dues à un surplus d’oxygène arrivant dans le cerveau et n’ont rien a voir avec les larmes émotionnelles.

L'hypothalamus est relié au système lacrymal par le biais du nerf facial VII (en pointillés oranges-verts).

 

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Comment ça fonctionne ? Lors d'un choc émotionnel, notre appareil psychique est mis sous tension et crée des influx nerveux au niveau du système limbique. L'Hypothalamus enclenche alors son rôle de régulateur des tensions via le nerf facial VII qui est relié de l'Hypothalamus aux glandes lacrymales et permet leurs stimulations, ce qui déclenche une augmentation de production du liquide lacrymal et donc des larmes. Les sanglots, spasmes incontrolables, permettent l'évacuation des multiple tensions accumulées dans l'organisme : Ça s'appelle la décharge émotionnelle. Après cette décharge, on se sent mieux, soulagé et appaisé. Pleurer permet donc de soulager le stress et d'éliminer les toxines qui s'accumulent quand on est énervé. C'est donc le calme après la tempête.

Quant à la douleur, le choc physique que l'on reçoit a pour conséquence de libérer des hormones de stresse. La réaction peut être différente en fonction de chaque individus : Certains vont jurer, tandis que d'autres vont pleurer. Pour ces derniers, il se passe la même chose que pour les émotions, l'Hypothalamus va rentrer en action, stimuler les glandes lacrymales via le nerf facial VII et donc déclencher l'écoulement des larmes.